À Propos

Qui Sommes-Nous?

IDÉES-AFRIQUE, ou l’Institut d’Études des Dynamiques Contemporaines de l’État et des Sociétés en Afrique, est un organisme à but non lucratif basé à Montréal. Nous opérons en tant que laboratoire d’idées, centre de recherche et cabinet d’expertise et de conseil. Notre mission fondamentale est de réfléchir aux enjeux cruciaux du continent africain et de proposer des solutions novatrices pour l’action publique, la recherche académique et les praticiens.

Notre Vision

Notre vision s’ancre dans une maxime ancienne Akan : « Fawodhodie ène obre na enam » (pas d’indépendance sans responsabilité). Cette devise incarne notre conviction dans le pouvoir libérateur et transformateur du savoir. Nous croyons fermement que l’émancipation de l’Afrique passe par la production et l’intégration de diverses formes de savoirs. Ces savoirs incluent:

Les savoirs locaux englobent à la fois les connaissances implicites détenues par les communautés africaines et les savoirs académiques issus de recherches scientifiques sur ces sociétés. Ils sont profondément ancrés dans les contextes culturels, sociaux et environnementaux spécifiques des populations. D’une part, les savoirs implicites ou endogènes sont ceux que les communautés ont développés et transmis de génération en génération, souvent par tradition orale. Ils portent sur tous les aspects de la vie quotidienne: techniques agricoles, médecine traditionnelle, gestion des ressources naturelles, organisation sociale, spiritualité, etc. Ces savoirs vernaculaires sont indissociables des langues locales dans lesquelles ils sont exprimés et véhiculés. D’autre part, les savoirs académiques locaux résultent d'études empiriques menées par des chercheurs, souvent en sciences sociales (anthropologie, sociologie, géographie...), sur les réalités vécues des sociétés africaines. À travers des enquêtes de terrain et l'observation participante, ces travaux visent à décrypter de l'intérieur les logiques, les pratiques, les représentations des acteurs. Ils produisent ainsi des connaissances situées, au plus près des dynamiques locales.
Les savoirs locaux, expression vivante des réalités africaines, recèlent un potentiel considérable pour comprendre et transformer les sociétés du continent, à condition d'être reconnus à leur juste valeur et mis en dialogue avec les autres savoirs. Malgré leur richesse, ces savoirs locaux, qu'ils soient implicites ou académiques, restent souvent marginalisés face aux savoirs dominants exogènes. Leur reconnaissance, leur valorisation et leur articulation avec les autres formes de connaissances constituent donc des enjeux cruciaux pour le développement endogène de l'Afrique. Cela passe notamment par leur intégration dans les systèmes éducatifs, leur mobilisation dans les politiques publiques et leur protection juridique face aux risques d'appropriation abusive.
À IDÉES-AFRIQUE, nous soutenons une intégration entre ces savoirs locaux et les savoirs scientifiques dont la frontière au demeurant est loin d’être étanche. Les recherches scientifiques devraient s’appuyer sur les savoirs endogènes, en tentant notamment de les théoriser, et formaliser. Inversement, les résultats scientifiques apparaissent souvent réappropriés par les communautés. Il y a donc des fertilisations croisées entre ces deux registres de savoirs locaux.

Les savoirs institutionnels découlent des relations et collaborations de longue date entre l'Afrique et la galaxie des organismes internationaux et régionaux œuvrant pour le développement du continent. Ces organismes comprennent notamment:

  • Les institutions multilatérales comme la Banque mondiale, le FMI, l'ONU et ses agences spécialisées (PNUD, FAO, UNESCO, etc.)
  • Les banques régionales de développement telles que la Banque africaine de développement
  • L'Union africaine et ses organes comme le NEPAD
  • Les communautés économiques régionales africaines (CEDEAO, SADC, COMESA, etc.)
  • Les agences de coopération bilatérale des pays développés
  • Les ONG internationales et fondations privées

À travers leurs programmes, projets, assistance technique et financements en Afrique depuis les indépendances, ces organismes ont accumulé une somme considérable de connaissances, d'expertises et de leçons apprises sur les enjeux et les approches du développement dans les contextes africains. Ces savoirs portent sur des domaines variés comme la gouvernance, les infrastructures, l'agriculture, la santé, l'éducation, l'environnement, etc. Ils se matérialisent sous forme de rapports, d'études, de guides méthodologiques et de bonnes pratiques. 

Cependant, ces savoirs institutionnels ont souvent été produits selon des grilles d'analyse et d'action conçues en dehors de l'Afrique, ne prenant pas toujours suffisamment en compte les réalités et les savoirs locaux. D'où la nécessité de les croiser avec les savoirs endogènes pour co-produire des approches plus adaptées aux défis spécifiques des pays africains. Les savoirs institutionnels issus des organismes de développement constituent un capital de connaissances important, mais qui gagne à être davantage enraciné dans les réalités africaines, partagé et hybridé avec les autres formes de savoirs pour contribuer pleinement au développement durable et endogène du continent.

produits dans le Nord, mais essentiel pour un dialogue global.

Les savoirs académiques produits dans les universités et centres de recherche d'Amérique du Nord et d'Europe constituent un corpus de connaissances incontournable sur les réalités africaines. Issus de diverses disciplines comme l'anthropologie, la sociologie, l'économie, la science politique, l'histoire ou la géographie, ces travaux ont accumulé depuis l'époque coloniale une somme considérable de données et d'analyses sur les sociétés du continent. Certes, ces savoirs ont longtemps été marqués par des biais ethnocentriques et des présupposés évolutionnistes qui tendaient à essentialiser l'Afrique et à la maintenir dans une position d'objet d'étude passif. Les épistémologies et les méthodologies mobilisées reflétaient souvent les rapports de domination Nord-Sud. Et les chercheurs africains étaient peu associés à la production de ces connaissances les concernant au premier chef. 

Mais au fil du temps, notamment avec les indépendances et l'affirmation des études postcoloniales, les savoirs académiques du Nord sur l'Afrique ont évolué. Des collaborations plus équilibrées se sont développées avec les chercheurs du continent. De nouveaux paradigmes plus respectueux des perspectives africaines ont émergé. Et une réflexivité critique s'est imposée sur les conditions de production des connaissances. Aujourd’hui, malgré leurs limites et leurs angles morts persistants, ces savoirs académiques du Nord demeurent une ressource précieuse pour penser l'Afrique dans sa relation au monde. Ils offrent des clés de compréhension des dynamiques historiques, politiques, économiques et sociales qui ont façonné le continent et continuent de l'impacter. Ils permettent de situer les réalités africaines dans des comparaisons et des circulations globales. Surtout, en entrant en dialogue avec les savoirs endogènes et les recherches menées depuis l'Afrique, ils peuvent contribuer à forger des intelligibilités plus complètes et nuancées. 

Ce croisement des regards et ce métissage des épistémologies sont indispensables pour relever les défis planétaires contemporains, qu'il s'agisse du développement durable, du changement climatique ou de la gouvernance mondiale. Mais pour cela, il faut intensifier les échanges, les partenariats et les programmes de recherche conjoints entre le Nord et le Sud. Il faut encourager la mobilité des chercheurs dans les deux sens et la co-publication dans des supports à forte visibilité internationale. Il faut aussi décoloniser davantage les savoirs académiques produits au Nord en donnant toute leur place aux épistémologies et aux voix africaines. C’est à ce prix que pourra s'instaurer un véritable dialogue global des savoirs, où l'Afrique ne sera plus seulement un terrain d'études mais un pôle à part entière de production de connaissances pour éclairer les enjeux cruciaux de notre temps. Les savoirs académiques du Nord, pour peu qu'ils s'ouvrent et se transforment dans l'échange, ont un rôle clé à jouer dans cette conversation planétaire en devenir.

Apports précieux des expériences d'autres régions du monde.

Au-delà des savoirs locaux africains et des savoirs académiques produits au Nord, IDÉES-AFRIQUE considère comme essentiels les savoirs issus des autres "Suds", c'est-à-dire des pays en développement d'Amérique latine, d'Asie et d'Océanie. Ces régions partagent avec l'Afrique des expériences historiques similaires de domination coloniale, de dépendance économique et d'inégalités structurelles Nord-Sud, tout en présentant une grande diversité de trajectoires et de contextes. Les autres "Suds" ont développé une riche réflexion critique sur les rapports de pouvoir mondiaux et les épistémologies alternatives, comme en témoignent les courants de pensée latino-américains tels que la théorie de la dépendance, la philosophie de la libération, la pédagogie des opprimés de Paulo Freire ou plus récemment les études décoloniales. Des auteurs comme Aníbal Quijano, Enrique Dussel ou Boaventura de Sousa Santos ont mis en lumière la "colonialité du pouvoir et du savoir" qui perpétue la domination occidentale et appellent à une "écologie des savoirs" valorisant la diversité épistémique du monde.

 Les pays émergents et en développement d'Asie, d'Amérique latine ou du Moyen-Orient ont aussi accumulé des expériences originales et des savoir-faire précieux en matière de politiques publiques, de modèles de développement, de mouvements sociaux ou d'innovations technologiques et sociales, qui peuvent inspirer les pays africains confrontés à des défis similaires. La coopération Sud-Sud, en plein essor, favorise les échanges directs de connaissances, de compétences et de solutions entre pays en développement, dans un esprit de solidarité et d'apprentissages mutuels. Certaines communautés autochtones d'Amérique latine, d'Asie ou d'Océanie ont su préserver et revitaliser leurs savoirs écologiques traditionnels, leurs modes de vie en harmonie avec la nature et leurs institutions coutumières de gestion des ressources. Leurs luttes pour la défense de leurs terres et de leurs droits offrent de précieux enseignements pour les peuples autochtones africains confrontés aux pressions extractivistes et à la dépossession. Le dialogue interculturel entre peuples autochtones des différents continents est une source d'enrichissement mutuel et de renforcement de leur capacité de résilience. 

Enfin, les mouvements de femmes et les théories féministes développées en Amérique latine, en Asie ou au Moyen-Orient, souvent articulées aux perspectives décoloniales, offrent des analyses stimulantes sur l'imbrication des rapports de domination (de classe, de race et de genre) et sur les stratégies de résistance des femmes des Suds. Leurs réflexions sur l'économie du care, le travail reproductif ou les savoirs féminins sont particulièrement éclairantes pour penser la condition des femmes africaines. 

Ainsi, les savoirs des autres "Suds", dans leur pluralité, constituent un vivier considérable d'expériences, d'expertises et de visions alternatives, complémentaires des savoirs africains et occidentaux. Leur prise en compte permet d'enrichir et de décentrer le regard sur les réalités africaines, d'identifier des convergences et des alliances potentielles, et d'imaginer d'autres futurs possibles pour le continent. Le dialogue inter-Suds apparaît ainsi comme une condition indispensable pour construire une intelligence collective à l'échelle mondiale, à même de relever les défis globaux contemporains.

 

En résumé, notre vision consiste à penser l'Afrique de l'intérieur tout en l’intégrant dans une perspective globale. Notre mission se concrétise dans la synergie des savoirs, des espaces et des communautés. 

Nous investissons trois principaux champs d'action : la contribution au débat académique et à l’avancement des connaissances scientifiques, la formation professionnelle, l’expertise et le conseil stratégique, ainsi que le maillage international pour le développement des marchés africains.

Notre Démarche

Nous privilégions une approche multidisciplinaire et multidimensionnelle, mobilisant diverses communautés (académiques, institutionnelles, politiques, humaines). Nos moyens incluent l’éclairage des politiques publiques, la recherche et la publication académiques, la formation, le lobbying, l’intermédiation, l’expertise stratégique et le développement d’affaires. Nos disciplines couvrent la science politique, la sociologie, l’économie, l’anthropologie, la démographie, l’histoire, la philosophie et la gestion, enrichies par un vaste réseau d’acteurs et d’institutions en Afrique. Nos terrains d’intervention et de réflexion incluent :

Enjeux technologiques et numériques
Enjeux Écologiques et Environnementaux
Enjeux Culturels et Artistiques
Enjeux de Santé Publique et Médecine Enjeux sociétaux
Enjeux de développement durable et résilience Climatique
Enjeux d’Économie Sociale et Solidaire

Nos Missions

Notre mission, qui concrétise notre vision, s’inscrit dans la logique de la maxime « Penser global, agir local ». Elle a pour référentiel des cadres théoriques globaux du développement, en particulier le développement durable et les Objectifs du Millénaire pour le développement (objectif 8). Ainsi, les activités, actions et services de IDÉES-AFRIQUE s’alignent avec les quatre piliers du développement durable suivants :

Objectif : Assurer une croissance économique durable et inclusive qui profite à tous les segments de la société.

    • Principes clés inspirant le mandat de IDÉES-AFRIQUE  : Efficacité économique, innovation, création d'emplois, réduction des inégalités économiques, développement des infrastructures, et utilisation efficace des ressources. 
  • Objectif : Promouvoir le bien-être social, l'équité, et l'inclusion sociale.
  • Principes clés inspirant le mandat de IDÉES-AFRIQUE  : Éducation, santé, réduction des inégalités, justice sociale, accès équitable aux opportunités, protection des droits de l'homme, et amélioration des conditions de vie.
  • Objectif : Protéger l'environnement et assurer la gestion durable des ressources naturelles.
  • Principes clés inspirant le mandat de IDÉES-AFRIQUE  : Préservation de la biodiversité, réduction de la pollution, gestion durable des ressources naturelles (eau, sol, air), lutte contre le changement climatique, promotion des énergies renouvelables, et conservation des écosystèmes.
  • Objectif : Valoriser la diversité culturelle et intégrer la dimension culturelle dans les politiques de développement.
  • Principes clés inspirant le mandat de IDÉES-AFRIQUE  : Préservation du patrimoine culturel, promotion des identités et des valeurs culturelles, soutien aux industries créatives, et encouragement à l'échange interculturel.

De manière concrète, ce cadre de référence se traduit dans les principales orientations des activités de IDÉES-AFRIQUE :

  1. Recherche Académique : Produire et publier des recherches scientifiques, organiser des événements scientifiques sur les relations Afrique-Monde.
  2. Action dans le domaine de la culture : Œuvrer à la promotion et à la valorisation du patrimoine artistique et culturel du continent africain, dans sa diversité et sa multiplicité; soutenir la création, la production et la distribution des œuvres culturelles, artistiques et artisanales du continent africain, et de la diaspora africaine du Canada et du monde entier.
  3. Paradiplomatie : Créer un pont entre le savoir-faire et les richesses culturelles, institutionnelles, sociales et techniques du Canada et de l’Afrique.
  4. Intégration Positive des Afrodescendants : Promouvoir l’intégration des afrodescendants, particulièrement au Canada.
  5. Réseaux Thématiques : Créer des réseaux autour des enjeux sociaux majeurs pour les sociétés africaines et les communautés africaines au Canada, et développer des programmes d’action en collaboration avec ces réseaux.
  6. Formation de Leaders : Former des leaders afrodescendants et des cadres africains sur diverses problématiques liées à la performance organisationnelle.
  7. L’action environnementale : mener des réflexions, proposer et mettre en place des projets sur les enjeux de l’environnement, de la sécurité alimentaire, de l’agriculture durable et des changements climatiques.
  8. Collecte de Fonds : Recevoir et gérer des dons, organiser des campagnes de souscription pour financer des projets charitables.

Enfin, toujours dans l’optique de s’assurer de l’impact direct de ses principes et valeurs et sur les bénéficiaires finaux que sont les populations africaines et les communautés afrodescendante du Canada, et du monde entier, IDÉES-AFRIQUE a opté pour une décentralisation de sa structure organisationnelle. Des points focaux ont été créés dans une dizaine de pays africains. Interface entre le siège exécutif du Canada et les sociétés africaines, ils jouent un rôle essentiel dans le partage de la vision, et la mise en œuvre de la mission. 

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